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dimanche 20 mai 2007

[Fic] Et si Trelawney avait dit vrai ? - Chapitre 2

Chapitre 2 : Une lettre inattendue

Harry se redressa. Dehors, le ciel était noir, on ne voyait aucune étoile. Il essuya les larmes qui coulaient toujours sur son visage. L’absence de Ron et Hermione lui pesait. Savoir qu’il ne pourrait plus leur parler le désespérait.

Il repense à l’année précédente : au mariage de Bill et de Fleur l’été dernier, le jour de ses 17 ans où il avait enfin pu quitter les Dursley, aux Mangemorts qui l’avaient poursuivi. Puis il était allée sur la tombe de ses parents avec ses deux amis. Repenser à ce moment le faisait souffrir.

Après cela, ils étaient partis à la recherches des Horcruxes, les fragments de l’âme de Voldemort car le seul moyen de tuer ce dernier était de détruire tous ses réceptacles, puis d’éliminer le dernier morceau d’âme dans le corps du Seigneur des Ténèbres. La recherche des Horcruxes avait été une tache longue et fastidieuse. Entre temps, Harry, Ron et Hermione étaient retournés à Poudlard pour leur septième et dernière année, afin de rechercher des informations sur le vécu de Voldemort dans l’école et les objets qu’il aurait bien pu utiliser. Mais Poudlard avait été attaquée et ils avait été obligés de fuir. Le ministère subit lui aussi une attaque et beaucoup d’Aurors étaient morts : Harry, Ron et Hermione étaient alors venus les aider mais ils avaient du prendre la fuite à nouveau après la bataille.

Puis il y a trois jours, Voldemort avait trouvé Harry. Celui-ci avait réussi à détruire tous les Horcruxes à temps, et quand ils s’étaient retrouvés face à face, il était prêt. Mais là…les pensées de Harry tournoyaient dans sa tête. Il ne voulait pas y penser. Ron et Hermione ne reviendraient pas, et, comme l’avait dit Ginny, ça ne servait à rien de culpabiliser.

Harry se rallongea et essaya de se rendormir sans succès. Il continua à ressasser ses plus noir souvenir. L’aube arriva et Harry vit la lumière filtrer à travers les rideaux oranges de la chambre de Ron. Quelqu’un frappa alors à la porte.
« Entrez ! dit Harry surprit de recevoir une visite aussi tôt.
Il se redressa rapidement lorsque la personne ouvrit la porte. Ginny apparut dans l’embrasure de la porte. Harry n’eut pas le temps de se lever que Ginny s’était déjà assise sur le lit à deux centimètres de lui.

« Comment vas-tu ? demanda t-elle d’une voix aimable.
- Je…Ca va. Et toi, tu as bien dor… »
Harry s’interrompit. Non bien sur, Ginny ne pouvait pas avoir bien dormi. Tout comme lui, elle avait du penser à Ron et Hermione.
« Ne t’inquiète pas, dit-elle d’une voix douce. Il n’y a pas de problèmes, il va falloir s’y faire. »
Elle sourit. Qu’elle était belle ainsi, les quelques rayons du soleil arrivant dans la chambre se reflétant sur ses cheveux roux.
« La vie continue, Harry. Et moi je t’aime. »
Elle s’approchait. Leurs visages étaient de plus en plus près. Elle ferma les yeux. Harry posa une main sur sa joue et l’embrassa.

Harry ne sut pas combien de temps ils restèrent serrés l’un contre l’autre. Mais lorsque leurs lèvres se quittèrent, il était en paix. Ginny avait une fois de plus raison : la vie continuait et il appartenait au présent et à l’avenir. Il devait simplement ne pas oublier Ron et Hermione et tous les autres. Tant qu’il se souviendrai d’eux, ils seraient toujours en vie. Ginny se blottit contre lui et ils parlèrent. Harry se confia à elle, ils parlèrent de tout et de rien, du futur proche et lointain, de ce qu’ils allaient faire maintenant qu’ils étaient majeurs. La seule chose dont il ne lui parla pas était son rêve. Bien qu’il ai parler, Harry se sentait mal, comme vidé.

Après cette longue discussion, ils descendirent pour prendre leur petit déjeuner. Le silence était pesant lorsqu’ils entrèrent dans la cuisine. Durant une semaine, l’absence de bruit dans la maison était telle qu’on aurait pu croire qu’elle était abandonnée. Les jours s’écoulaient lentement, le soleil perçait timidement les nuages sans parvenir à réchauffer les cœurs des Weasley et de Harry.


Une semaine après l’enterrement, Ginny monta chercher Harry. Lorsqu’elle frappa, celui-ci ne dormait pas. Ginny entra, et le prévint que le petit déjeuner était près. Un silence lui répondit : Harry était assis sur son lit les yeux dans le vague. Il avait de grandes cernes sous les yeux. Encore une nuit sans dormir, à ressasser le même cauchemar, les mêmes souvenirs.
« Harry ? demanda timidement Ginny, ça va?
A sa grande surprise, Harry lui répondit. Cela faisait une semaine qu’il n’avait pas ouvert la bouche, depuis qu’il lui avait presque tout dit.
« Oui…Je m’habille et j’arrive… »
Derrière lui, la porte se referma. Ginny était parti, le laissant seul avec lui-même. Il chassa la tristesse de sont esprit et tenta de ne penser à rien.

Une fois près, Harry rejoignit Ginny en bas et ils prirent leur petit déjeuner avec toute la famille Weasley. Ils furent interrompus en plein milieu par l’arrivée d’Hedwige, la chouette blanche de Harry.
« Je me demande qui ça peut bien être…
- Peut- être le Ministère de la Magie pour te remercier, supposa Ginny.
- Ou des journalistes qui veulent interviewer le célèbre Harry Potter, lança Fred d’un ton ironique.
- A moins que ce ne soit Ombrage qui souhaite se faire pardonner en t’épousant, supposa George, tout aussi ironique que son frère.
Il fit une mimique bizarre du visage, fit apparaître un nœud noir sur sa tête et commença à imiter leur ancien professeur de Défense contre les Forces du Mal.
C’était tellement inattendu que tout le monde éclata de rire sauf Mme Weasley.
« George ! s’indigna Mme Weasley. Vous deux, laissez-le donc lire sa lettre.
- Je ne suis pas sur de vouloir d’elle, dit Harry, un grand sourire au lèvre, se retenant à grande peine de rire.
- Hey ! s’exclama Ginny. Vous m’oubliez !
- Excusez-moi ! dit George d’un ton mielleux en continuant d’imiter Ombrage. Mais M.Potter sera en retenue ce soir. J’ai oublié de préciser que ce sera avec moi bien sûr. »
George fit les yeux doux à Harry, et Ginny commença à courser les jumeaux dans toute la cuisine.
« Ne fait pas attention à eux, Harry, dit Charly, un grand sourire aux lèvres. Lis plutôt ta lettre. »

Harry ouvrit l’enveloppe et lut le bout de parchemin qu’elle contenait. Elle ne venait pas du Ministère de la Magie, ni de journalistes et encore moins de Dolores Ombrage.
« Alors ?
- C’est une lettre de Poudlard.
- Mais t’es pas censé avoir fini tes études ? demanda Bill étonné.
- On ne m’a pas vraiment vu en cours cette année, répliqua Harry. Attendez je lis :

« Monsieur Potter

En raison des différentes perturbations ayant eu lieu durant cette année scolaire, nous proposons aux élèves de rattraper les ASPICs durant les vacances d’été. Pour cela, il est demandé aux élèves souhaitant rattraper cette examen de bien vouloir se rendre à la gare de King’s Cross afin de prendre le Poudlard Express 17 juillet à 11h. Les examens auront lieu pendant une semaine du 1er août au 7 août. Des cours de remise à niveau dans les différentes matières seront donnés pendant les deux semaines précédant l’examen.
Cependant, les examens ne seront pas de la même difficulté qu’en temps normal étant donné le court délai accordé pour passer cette examen.

Nous vous prions d’agréer nos sentiment distingués.

Minerva McGonagall, directrice de Poudlard »

Un silence suivi, puis Fred éclata de rire.
« Alors il ne considère pas le grand Harry Potter comme un héros. Il doit encore passer des examens.
- Et oui, mon vieux, enchaîna son frère jumeau. Ils t’aiment tellement qu’ils ne veulent pas que tu partes. Comme c’est touchant. »
Harry lui balança la lettre à la figure.
« Ils ont le droit de faire ça ? demanda Ginny. Je vais aussi devoir passer mes examens ?
- Je ne pense pas, dit Charly songeur. Je crois que c’est uniquement pour les BUSEs et les ASPICs. Ce sont les deux examens les plus importants.
- Mais comment je vais faire ? s’inquiéta Harry. Je n’est pas suivi un seul cour de l’année. Je suis bien incapable de passer cette examen.
- Tu voulais devenir Auror non ? demanda M.Weasley. Peut-être qu’après ton…coup d’éclat, ils seront obligés de te prendre.
- Ce n’était pas un coup d’éclat, répliqua Harry. Je…J’ai juste eu du bol, et…De toute façon, je suis loin du niveau d’un Auror.
- Ne t’inquiète pas, tu as les capacités de devenir Auror, c’est indéniable. Une fois accepté dans le service, tu passes trois ans en formation, et après seulement ils t’envoient en mission, expliqua M.Weasley.
- Ah… »
Voyant que Harry hésitait, M.Weasley changea rapidement le sujet de la conversation. Harry observa les Weasley : Ron aussi aurait voulu être un Auror. Le savaient-ils ? Sans doute.

Mme Weasley regarda Harry. Celui-ci fit semblant de ne pas l’avoir vu, détourna les yeux et recommença à manger. Les discussions reprirent et il entendit Bill et Fleur parler de leur voyage de noce qu’ils pouvaient désormais faire maintenant que le danger était plus ou moins écarté. Fred, George et Charlie parlaient de Quidditch : on était l’année de la Coupe du Monde et ils espéraient que l’Angleterre se débrouillerait mieux qu’il y a quatre ans. Mme Weasley et Ginny, quant à elles, parlaient de la rentrée de l’année prochaine. Harry remarqua qu’ils évitaient tous de parler de Ron et Hermione, aucun n’ayant envie de raviver la douleur de la perte de deux être chers.

Le petit déjeuner finit, il remonta dans sa chambre, ou plutôt celle de Ron. Le repas avait été animé. Harry sourit en y repensant. Finalement, la mort n’est pas une fin, il y a encore de la joie et de l’amour. Le sourire de Harry se figea néanmoins. Ils étaient partis pour toujours… La porte fut ouverte en grand et Fred et George déboulèrent dans la pièce.
« Harry, ça te dirait une petite partie de Quidditch ? »

Le Quidditch était le sport des sorciers, et Harry adorait ça. Ce sport se jouait sur des balais. Il y avait quatre balles et sept joueurs dans chaque équipe. Le but était de marquer des buts avec le Souaffle, une grosse balle rouge, en le faisant passer à travers les trois anneaux d’or des buts adverses, gardés par un Gardien. C’étaient les poursuiveurs qui s’en chargeaient. Deux batteurs envoyaient les deux Cognards, des balles noirs plus petites que le Souaffle sur les joueurs adverses pour les désarçonner. L’Attrapeur, lui, devait attraper le Vif d’or, une petite balle jaune très rapide avec des ailes, afin de mettre fin au match et de faire gagner son équipe.

Harry était un excellent Attrapeur. Il avait été Capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor, la maison dans laquelle il était lorsqu’il était encore à Poudlard.
« Non, je n’est pas trop envie…Pas aujourd’hui en tout cas. »
Fred et George se regardèrent.
« Allez Harry, on a tous besoin de se changer les idées, dit l’un des jumeaux.
- Nous aussi on est triste, mais ça ne nous empêche pas de rire et de nous amuser, continua l’autre.

Ginny surgit derrière eux.
« Alors tu viens Harry ?
- Il ne veut pas, bougonna George en se tournant vers elle.
- J’ai pas dit ça ! C’est juste que…
- Alors tu viens ? l’interrompit Fred.
Harry resta songeur. Il n’allait pas passer sa vie à regretter Ron et Hermione. Autant profiter du temps qui lui était donné. Après tout, pensa t-il amèrement, je risque de bientôt les rejoindre vu tous les Mangemorts en liberté.
« Je viens, le temps de prendre mon Eclair de Feu.
- Pas de problème, Ginny tu viens ? On va chercher nos balais nous aussi, s’exclamèrent les jumeaux en se précipitant dans les escaliers.
- J’arrive… »

Elle se tourna vers Harry et lui sourit.
« La vie, c’est comme ça. Demain ce sera peut-être moi… «
Et elle sortit à son tour de la pièce, laissant un Harry encore plus songeur qu’il ne l’était déjà.
Oui, demain, ça pouvait être n’importe qui. Il sourit, pris son balai et descendit dans le jardin pour retrouver les Weasley. Et là, une surprise l’attendait.

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